Envoi 20 Pathein et retour a Yangon

20 février 2009

18/2 lundi

Le bus pour Pathein est à l’heure et va entamer une route digne d’un grand huit.

La route n’est pas mauvaise, mais ça monte et descend tout en tournant follement. Il y a des signes e travaux d’élargissement de cette route pour permettre aux bus de grande taille de franchir plus facilement les lacets de cette petite montagne.

Peu avant Pathein, on entre dans les rizières, c’est plat et la route devient une piste sablonneuse – pas trop de bosses.

Le bus me dépose en proximité de mon hôtel, le Taan Taan Tha. Celui-ci est propre, central, pas cher mais affublé d’escaliers horribles, marches très hautes et étroites. J’adore!

Je redescends manger vite fait un curry/riz dans un resto près du marché. Et hop, sieste pour oublier un peu le tournis de la route.

Quand la plus grande chaleur du delta a un peu diminuée, je m’occupe de mon billet de bus pour Yangon. Voyant les échoppes dans la rue, je commence à avoir des craintes en ce qui concerne l’âge des bus qui desservent Pathein-Yangon.

Renseignements pris, il n’y a pas d’autres.

Pathein a peu changée sur les 5 ans depuis ma première visite, sinon par l’apparition de quartiers chic en périphérie.

Maintenant, il est temps de visiter la paya Shwemokthaw: il y a beaucoup moins de monde après 17h. Puisqu’elle est assez célèbre, elle reçoit pas mal de donations et se trouve en très bon état d’entretien – presque trop.

Les entrées du stupa central sont en travaux et empaquetées par des échafaudages en bambou, cachées du regard par de grands pans de bambou tressé.

Le corps du stupa est visible et brille de toute sa couche de dorure. La flèche est surmontée de trois Htis, ces charmants corbeillements en filigrane, ornés de petites clochettes. Le premier est en or massif, le deuxième en argent doré et le troisième en bronze doré. Le sommet de la flèche serait formé d’un énorme diamant…

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Stupa central, à l’intérieur, on prépare les fleurs pour demain..

pagode-1-600

bouddhas de l’entrée

pagode-3-600

sous le soleil couchant.

Ici, dans un coin tranquille et fleuri, j’ai cru voir la belle Birmane dont R. Kipling a parlé:

La belle Birmane

La belle Birmane

Hélas pour moi, elle a un mari et un ravissant petit bébé

Le mari et le bébé

Le mari et le bébé

Elle vend des graines germées pour les oiseaux qui sont du fait très nombreux dans ce coin du temple.

Il est l’heure du coucher de soleil sur le fleuve

coucher de soleil sur le Pathein

coucher de soleil sur le Pathein

Et la nuit tombe très rapidement.

19/2 jeudi

Je vais prendre le bus tant redouté et me rends à l’échoppe du bureau de voyage. D’ici, on me transporte en camion vers la gare routière hors de la ville.

Mon bus, un vieux « HINO » a encore l’air vaillant et semble pouvoir faire le trajet difficile vers Yangon.

Un hic est seulement le manque d’espace – les sièges sont étroits et je m’assois que d’une fesse…Equilibre instable garanti!

Pendant deux heures, la moitié de la distance, la route est juste un peu bosselée et les secousses sont supportables. Puis commence la deuxième moitié, dite endommagée par la tornade. Très dur, mais en répare peu à peu à la main.

Autour de chaque trou, on voit une dizaine d’ouvriers accroupis en train de frapper des pierres. D’autres déversent du bitume fondu dessus avec des petits récipients montés au bout d’une longue canne en bambou.

La tornade y est strictement pour rien dans l’affaire!

Toutes les bicoques dans la paysage sont debout et non pas reconstruites! – les arbres ne portent aucune trace d’intemperie. Il s’agit tout simplement d’un manque d’entretien flagrant. La tornade a bon dos…

Tout cela ne me console pas: le bus sautille et le conducteur fait du slalom autour des trous. Ca fait oublier le petit déjeuner vite fait. Enfin, on arrive à Yangon, « southern bus terminal, une bonne heure et demi en dehors de la ville: taxi inévitable. Il est plus cher que le voyage…

Je descends pour la dernière fois de ce voyage au « Beautyland II » où ma chambre m’attend. Demain on jetera un coup de lentille sur la pagode Shwedagon.

20/2 vendredi

J’etais assez decu de la fameuse pagode de Yangon, comme a la premiere fois d’ailleurs.

D’accord, elle est immense. Mais il y regne une telle atmosphère « St. Sulpice » a la sauce bouddhiste, que cela me repugne.

Ici, j’ai même vu des moines demander de l’argent comme de vulgaires mendiants. Je croyais que leur regles le leur interdisent?

Cette petite excursion matinale m’a tout de même permis d’emprunter les transports en commun de la ville: c’est tres « tipico ». Et encore, je me rejouis de la bonne humeur et de l’ouverture d’esprit des Birmans.

Et voila la fin de mon periple, puisque demain, je vais prendre l’avion pour Bangkok et ensuite celui de Kuala Lumpur, et la boucle sera bouclée.

A bientot à tout le monde!

Pierre(qui roule)

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Envoi 19 Chaung Tha

19 février 2009

12/2 jeudi, encore Yangon

En regardant mon agenda, je m’aperçois qu’il faudra choisir entre la visite à Bagan et celle de Chaung Tha. Même en volant, ce sera trop juste pour faire les deux voyages. Je remets donc ma visite à Bagan à une autre année. Ce n’est pas si grave, j’y étais déjà il y a 5 ans et peut-être une autre visite de temples ferait un peu trop après Mrauk-U.

Ce matin, j’apprends qu’il faut une permission officielle pour aller à Chaung Tha.

Je me mets donc en recherche du bureau du MTT, habilité à émettre une telle autorisation. Une fois trouvé ce bureau, le reste était une simple formalité: il fallait toutefois signer un papier que je m’abstenais de toute agitation politique.

Soit!

Maintenant, il faut trouver un bus.

Ceux du matin sont déjà partis et, de toutes façons, et les conditions étaient si défavorables (il fallait prendre un taxi pour le terminal de bus loin sur l’autre rive de la riviere Yangon), ce sont de vieux bus et le prix du trajet plus celui du taxi était vraiment trop élevé.

Je décide de partir avec le bus de nuit qui part vers 22h du centre de Yangon et arrive vers 6h30 le lendemain.

J’ai le temps de mettre les dernières nouvelles de Mrauk-U sur le Blog et passe la journéé restante à me détendre et me préparer au voyage.

A 21h on me transporte vers le départ du bus qui part bien à 22h – on n’est pas sorti de….Yangon, cette ville à une étendue incroyable. N’importe, le bus est confortable et de toute façon on arrivera le lendemain.

Une fois sortis de Yangon les choses se gâtent. La route, si belle il y a encore 5 ans, ressemble plutôt à un paysage lunaire. Apparemment (je verrai plus tard que la tornade a bon dos), la tornade à enlevé le goudron en énormes plaques et la pluie torrentielle a fait le reste.

On est néanmoins en train de la refaire, doucement. La situation de boycott international et le refuspar la junte, genre tête de mule, de l’aide extérieure n’arrangent pas les choses.

Bref, heureusement notre bus a des suspensions modernes et on n’a qu’un seul cas de mal de mer à déplorer…

Les passagers du bus sont surtout des jeunes qui vont à Chaung Tha pour s’amuser le temps d’un weekend. Une joyeuse bande!

La bande de jeunes

La bande de jeunes

L’air conditionnée marche à fond et je sens que je vais avoir la gorge prise. Je dors un petit peu – l’état de la route et le Karaoke sur l’écran ne permet pas mieux.

Enfin, on aperçoit les lumières de Pathein – chouette, on n’a plus que 2h et demi jusqu’à Chaung Tha. On y arrive un peu avant 6h. Bizarrement, la route de Chaung Tha, qui, jadis, était plutôt une piste de sable, est restée assez bonne – la tornade n’a pas frappé dans ce coin (au fait, elle est passée bien au sud dans le delta pour monter sur Yangon et se perdre un peu plus loin dans les rizières).

13/2 vendredi

A l’hôtel Sweh Hin Tha, le manager, George, me laisse me reposer dans un 4 lits inoccupé. Douche et on ferme les yeux, le lit semble encore bouger.

Après mon réveil et un petit déjeuner on m’attribue un beau petit pavillon directement en vue de la mer. Un peu plus cher que prévu, mais il m’en restent des dollars et je veux pas les garder, vu la dégringolade de cette monnaie.

Aujourd’hui, je ne prévois pas grand’chose: bain, bouquin, sieste, rebain etc…

Un des garçons du restaurant vient me montrer de beaux poissons et je commande un pour le dîner – fabuleux!

Et c’est tout pour la première journée.

14/2 samedi

Aujourd’hui, après le petit déjeuner, je loue un vélo et rejoins, tout en pédalant sur la plage fraîchement quittée par la marée, vers le vrai village de Chaung Tha, à 3km au sud.

Achat de bananes sur le marché et recherche du bureau de poste pour envoyer les dernières cartes.

Le retour est un peu plus laborieux, je dois vraiment me remettre au vélo à mon retour en France!, mais j’arrive à bon port.

Un monsieur, Moktaï, masseur ambulant, me propose de me remettre en condition en début d’après midi. Cela fait un bien fou et je vais certainement recommencer.

Ce soir au programme: des gambas géantes que j’ai vu ce matin encore toutes frétillantes. Ah, que c’est bon!

15/2 dimanche

On va aller à Ngwe Saung aujourd’hui. Après le petit déjeuner, George me présente mon pilote, Lin. Je me demande comment on va y aller à deux sur une moto. Par la route, cela semble être affaire de plusieurs heures, disons au moins trois heures pour l’aller.

Nous prenons la direction du village où la route de Pathein finit en cul de sac. Mais Lin, mon pilote, continue et traverse la partie la plus insalubre du village, dans les mangroves qui servent de poubelles aux pêcheurs. Et du coup, on se trouve au bord d’une rivière. On va prendre le bac avec les paysannes revenant du marché, moto et tout.

l'autre rive...

l'autre rive...

dans la mangrove

dans les mangroves

De l’autre rive, on part par un petit sentier sablonneux à travers des palmiers et trouve une deuxième rivière, bordée de mangroves.

Cette fois, le bateau est beaucoup plus petit et nous ne sommes que trois, un moine, Lin et moi et la moto en position précaire, à faire la traversée.

il faut embarquer

il faut embarquer

pas facile en moto

pas facile en moto

c'est loin

c'est loin

De l’autre côté on rejoint une plage vierge et on suit le bord de mer sur le sable dur, entre des rochers et mangroves. Tiens, Je ne savais pas que les mangroves peuvent pousser en eau salé. on traverse un bout de jungle et arrive dans un village au bord d’une troisième rivière. Rebelote.

Nous retrouvons de l’autre côté la « civilisation » sous forme d’une route totalement défoncée. Là, c’est la partie désagréable de notre trajet – je vais avoie des bleus sur mes fesses…

Mais tout a une fin et on rejoint l’entrée du village et une belle route en béton.

Première halte, un hôtel de luxe avec connexion internet, cher, très cher et tres lente. Cela ne m’étonne guère de ne pas voir des clients…

Tous ces établissements de standing ont l’air de manquer des clients. Je crois que les prix pratiqués et la crise financière y sont pour quelque chose.

Quittant ce haut lieu du tourisme, nous nous arrêtons pour manger. Au village d’origine, moins « classeux ». RAS.

Nous traversons le village et nous nous arrêtons au Shwe Hin Tha d’ici, soeur de celui de Chaung Tha. Eux au moins ont des clients. Les bungalows ont un prix démocratique, mais l’établissement, pourvue d’une belle plage, est un peu loin du centre.

On se repose un peu, Lin va chercher de l’essence et nous entamons le chemin de retour.

Il est temps, la mer remonte et les approches des rivières sont plus difficiles, voire franchement gadouilleuses.

Nous rentrons cependant bien et je peux me rafraîchir en prenant un bain bien mérité.

16/2 lundi

Pour aujourd’hui, je n’ai rien prévu. Sauf une visite de la plage au nord de la nôtre. Elle est encore vierge, seul un temple et un palmier la décorent. Après, il y a qu’une piste qui mène après 3h à la ville de Gwe.

Je dis « encore », car un début de « developpemment » touristique est dans l’air. Mais tout va si lentement ici…Et, est-ce vraiment nécessaire quand Chaung Tha est loin de faire le plein en haute saison, sans parler de Ngwe Saung qui n’attire, vu les prix, que quelques touristes étrangers?

La journée se passe doucement, ponctuée par les baignades délicieuses et les repas.

17/2 mardi

Après le petit déjeuner, j’explore le côté sud de la plage jusqu’au petit temple, construit sur un rocher en bord d’eau. Marcher les pieds dans l’eau est très agréable. Il n’y a pas de vent et on sort les pneus de camion et toute sorte d’embarcation – une mer d’huile.

Je déjeune au village avant de retracer mon chemin et m’adonner à ma sieste pendant que ça chauffe sérieux dehors.

Je reste bien sage sur ma petite terrace en observant la plage de ce point de vue jusqu’au soir

plage-4-600

plage du matin…tôt

cerfs-600

cerfs

plage-1-600

côté nord

plage-2-600

activités

plage-3-600

encore…

Demain, je vais prendre le chemin de retour. Première étape: Pathein


Envoi 18 Sittwe

19 février 2009

Notre bateau a mis un temps fou pour rejoindre Sittwe, comme déjà présenti.  Je passerai la nuit au New Palace comme à l’aller.

L’avion ne décollant que vers 16h, j’ai tout ma matinée pour me balader en ville.

La vieille tour d’horloge portugaise qui est encore tout juste debout: la structure en fer, le logement du mécanisme et 3 sur les 4 cadrans, le tout en état

horloge prtugaise
horloge portugaise

squelettique, se dresse sur mon chemin vers le musée de la culture Rakaing – il n’est pas très intéressant .

A côté du musée se dresse la mosquée de Sittwe, elle est, comme ilse doit, orientée. Un vieux monsieur me laisse entrer. L’intérieur est très sobre mais agréable, mais il ne devrait pas y avoir foule pour les 5 prières journalières.

une mosquée bien calme
une mosquée bien calme

Je me dirige ensuite vers le Strand, la promenade qui longe la rivière. A cette hauteur du strand se tient le grand marché.

Il est déjà un peu tard pour le poisson frais, mais l’odeur du séché et fermenté embaume..

On vend beaucoup de betel et du tabac en grandes feuilles. Il règne une animation extraordinaire, à terre aussi bien que sur l’eau.

c'est ici que le poisson arrive

c'est ici que le poisson arrive

stand de betel
stand de betel
...et feuilles de tabac
…et feuilles de tabac

Cette vendeuse betel n’est pas la seule: les crachats couleur sang frais se trouvent sur tous les trottoirs. Remarquez, on fume aussi beaucoup, les deux vices finissent souvent de la même façon: cancer…

Je longe le Strand vers le nord jusqu’à la pointe, appelée justement « The Point », et je rentre manger, faire la sieste et refaire mes bagages.

On est trois à se partager le moto-taxi pour aller à l’aéroport et subir les procédures de contrôle et d’enregistrement un peu bizarres: fouille des bagages en oubliant systématiquement les sacs à dos. Tout s’explique par l’absence de courant – on coupe de 6h à 19h. Les machines à rayons-X et les portiques électroniques ne servent pas à grand-chose.

A l’arrivée à Yangon, 1h15 de vol, notre trio tient tête aux requins de taxi qui veulent nous extorquer. On rentre en ville à bon compte.

Demain, il faudra  s’occuper du bus pour Chaung Tha, sur la cote.


Envoi 17 Mrauk-U

12 février 2009

5./2. jeudi

Aujourd’hui, nous allons visiter le groupe nord (par rapport à la ville). Exception faite du temple Shittaung qui mérite une visite à lui tout seul.

J’ai bien récupéré depuis hier et le vélo est sans peine.

arbre en fleur

arbre en fleur

le bain du matin

le bain du matin

un jardin pas comme les autres

un jardin pas comme les autres

Nous arrêtons d’abord au temple de Laymyeknha. il possède un passage circulaire orné de Bouddhas.

bouddhas, grand et petit

bouddhas, grand et petit

Nous continuons avec Ratanabon, un grand stupa ayant beaucoup souffert de la II ième guerre mondiale et des pilleurs. Mais le béton a réparé les plus grands dégâts. On a pu lui redonner sa grande flèche, enfin.

Le stupa central est entouré de 24 stupas de taille moindre. L’ensemble a de l’allure.

La paya Andaw prend comme modèle la paya Shittaung. 16 chedis en U, une salle d’ordination surmontée de flèches.

stupas

stupas

bouddha du centre

bouddha du centre

couronne de stupas

couronne de stupas

A l’intérieur, faiblement éclairé par des ouvertures, se trouvent deux passages circulaires avec grand nombre de niches contenant des bouddhas très différents les un des autres.

Très massif et imposant de l’extérieur, sa stupa centrale est entourée par 24 plus petites.

Paya Dukkanthein, très massive et imposante de l’extérieur. Un passage étroit encercle le centre presque 3 fois et contient des niches avec des Bouddhas, flanquées par des sculptures des femmes de notables de l’époque de sa construction. Au milieu se trouve, éclairé par le soleil, un grand Bouddha.

bouddha vêtu

bouddha vêtu

Nous entamons le chemin du retour et visitons un dernier temple, proche de la ville:

Sakye am aung.

C’est un chedi que l’on pourrait presque appeler « gothique » tellement la pointe qui l’orne est affinée. Il est surmonté d’un Hti assez coquet- une petite « jupette » à clochettes.

bouddha et gardiens

bouddha et gardiens

bouddha doré

bouddha doré

On s’arrête une dernière fois pour boire un coup et manger quelques bananes. Il est presque midi quand on rentre et le soleil se fait écrasant.

Mais avant, on s’arrête encore une dernière fois dans un monastère, bien gardé par deux soeurs:

gardienne

gardienne

et sa soeur

et sa soeur

Une petite sieste après un déjeuner au mondi et quelques samosas, farcies avec de minuscules pommes de terre et d’oignon doux, me fait un très grand bien.

Il fait une chaleur si énorme entre midi et 15h que l’on cherche l’ombre des maisons à tout prix. Même les chiens, qui d’habitude se « goinfrent » de soleil, se mettent à l’ombre.

Le soir, le gérant de notre hôtel est tellement content d’avoir fait le plein de clients qu’il nous invite tous à un dîner de poulet aux gourdes, un légume ressemblant à nos courgettes, en beaucoup plus grand.

Je m’endors avec ces images des temples sur leur collines et les ballades par prés, jardins et palmeraies

6./2. Excursion en terrain Chin.

Nous allons visiter deux villages de l’état Chin qui est le voisin nord du Rakhaing. Une rivière, le Laymro, forme la frontière naturelle entre les deux états.

Pour arriver aux villages, nous devons d’abord remonter le Laymro pendant trois heures.

L’embarcadère se trouve un peu loin de Mrauk-U et nous y allons en vieille Jeep, ornée d’un volant de Honda Ascot… La route est affreuse! Et on n’a pas numéroté nos os…

calfeutrage un peu brutal

calfeutrage un peu brutal

N.B. En Chin, il n’y a même pas de routes carossables du tout.

Les rives de la rivière sont extrêmement variées et nous pouvons observer toute sorte de transport fluvial: bateaux à moteur, à rames, à voile.

deux petits pêcheurs

deux petits pêcheurs

embarcation plus importante

embarcation plus importante

il y a même des voiliers

il y a même des voiliers

En haut de la rivière, on construit des grands radeaux qui descendent et transportent leurs bateliers avec cuisine et « chambre » et évidemment: le bambou qui les constitue. En ce moment, en saison sèche, le courant est tellement faible qu’ils doivent être tirés par quelqu’un de l’équipage ou par un autre bateau à moteur, celui-là.

La pêche est l’activité majeure; toute les méthodes sont utilisées.

Nous arrivons au premier village, Peanbaung, et sont reçus, d’abord, par les enfants puis par les vieilles femmes qui ont vraisemblablement un rôle dominant dans cette culture.

matriarche Chin

matriarche Chin

le comité d'accueil

le comité d'accueil

très mignon!

très mignon!

Les femmes Chin portent des tatouages au visage, du moins les plus âgées, les plus jeunes ne suivent plus cette coutume.

Le village semble démuni de tout. Ni électricité, ni eau potable, ni téléphone ou encore moins de télévision. On y vit en presque-autarcie. Mais le tout me semble bien entretenu et les mômes propres, enfin comme des momes.

Nous sommes invités, avec insistance, de visiter l’école du village. Tout les enfants en age d’école primaire s’y trouvent sous l’oeil vigilant d’une maîtresse sévère pour son age, mais néanmoins charmante.

Les plus âgés apprennent même quelques mots d’anglais tandis que les plus petits apprennent à lire et à écrire sur des ardoises.

Pour éviter tout conflit, je donne mon petit sac de bonbons à la maîtresse qui se charge de les distribuer (selon mérite, sans doute).

ici, on écrit sur ardoises

ici, on écrit sur ardoises

on a un peu perturbé la classe...

on a un peu perturbé la classe...

Nous prenons congé de ce village et remontent encore un peu la rivière pour rendre visite à un deuxième, Chawnro.

Ici, le même « comité » d’accueil. L’aspect du village est cependant tout autre. Les gens semblent vraiment dans la misère: des maisons en ruine les chemins laissés à l’abandon. L’habitude du betel y est peut-être pour quelque chose?

Aussi, il n’y a pas le moindre semblant d’école.

où est passée la neige?

où est passée la neige?

Ici, les gens ne sont pas seulement pauvres mais semblent comme abattus. Mais, comment les aider avec ce gouvernement odieux qui veut les forcer à parler Bamar et vivre selon des coutumes qui leur sont totalement étrangères et inadaptés au pays? Qui, en plus décourage toute aide ONG de l’extérieur!

La visite dans ce village me paraissait en beaucoup comme une visite au zoo. Les impressions positives et le merveilleux voyage sur le Laymro fait tout de même une journée mémorable. Même qu’il ne faut pas oublier les 30km de torture jusqu’à Mrauk-U.

7./2. Shwetaung

Aujourd’hui, j’ai envie de passer une journée plus calme, moins chargée en visites. Je vais monter à Shwetaung, le stupa le plus en hauteur du groupe est. Puisque le chemin d’accès n’a rien d’évident, je me fais déposer par un tricycle au pied de la colline, à l’entrée d’un sentier ardu.

On montant, je profite des belles vues pour prendre des photos et de récupérer mon souffle.

vue dpuis Shwetaung

vue depuis Shwetaung

de l'autre côté

de l'autre côté

et encore une...

et encore une...

On a des vues superbes depuis le temple.

Une chance, je suis parti vers 8h et il fait encore frais.

Je suis constamment entouré par des enfants dont la colline est le terrain de jeu préféré. Ils s’étonnent que le papy a du crapahuter comme eux…

Le stupa n’a rien d’extraordinaire, hélas, et je commence ma descente sans plus attendre. Cette fois, je suis l’ancienne voie d’accès dont on devine encore la splendeur: c’était un système d’escaliers en brique, très raide. Quelques petits bâtiments qui devaient contenir des statues vénérés ponctuaient l’ascension. Le tout est aujourd’hui totalement en ruine et la descente est délicate à cause des briques qui se dérobent sous les pieds de l’imprudent tête en l’air.

Je rejoins le marché de la ville en traversant quelques villages sous l’ombre bienfaisant des palmiers.

Au marche, je me restaure dans ma maison de thé préférée: thé au lait sucré et des beignets que l’on prépadéjà re pour midi.

Un ami touriste me rejoint et la petite halte se transforme en déjeuner avec samosas et d’autres pâtisseries salées plus consistantes. Les samosas sont devenus mes préférés car ils sont farcis avec de toutes petites pommes de terre et oignons hâchés; on dirait presque des petits pâtés de pomme de terre du Limousin ou de la Creuse.

Puis: la sieste pour sauter le plus chaud de la journée.

Le soir, je grimpe encore à une pagode, toute proche de la ville pour admirer le coucher de soleil sur le Kaladan.

le stupa est bien gardé

le stupa est bien gardé

belle vue sur le Kaladan

belle vue sur le Kaladan

On est à deux pas du centre ville!

On est à deux pas du centre ville!

8./2. dimanche Haridaung et vie villagoise

Mon projet de ce matin est l’ascension de la colline du Stupa Haridaung. On peut y aller facilement à pied en traversant le marché. Haridaung est plutot réputé pour ses couchers de soleil, moi j’y vais le matin, na!

Ce dimanche, il n’ a pas de marché, mais un marché de rue se constitue à sa place. Ce sont surtout les légumes. Je vois, dans le désordre, naturel pour ce marché:

-toute sorte de chou

-de toutes petites pommes de terre et des pommes de terre à peau rouge

-des pois gourmands (comme on connait chez nous, mais aussi de très grands)

-des haricots habituels et des « km »(longueur ca. 60cm)

-des aubergines de différentes tailles et couleurs

-du tarot

-des salades

-une grande diversité de fruits

-des piments

-des gourdes vertes et jaunes

-des tomates

-du concombre amer

-des herbes

-des petites mangues acides pour assaisonner

-des gombos

-de la noix de coco

-lentilles, fèves mi-sèches

-ail, oignon doux

-épices

-riz

-noix d’arec avec ses feuilles de betel

-et feuilles de tabac fermentées

marché de dimanche

marché de dimanche

Je « m’arrache » de ce jolie spectacle et continue mon chemin vers Haridaung. Je le trouve sans peine. Mais l’ascension, par contre, en demande beaucoup.

Si tôt le matin, la brume se tasse encore dans les vallées. On a un sentiment de calme extraordinaire.

A mi-hauteur se trouve un monastère et je dérange un moine dans sa méditation. Il le prend très bien et profite pour pratiquer son anglais.

A ce niveau, on trouve quelques stupas assez jolis, blanches et dorés.

les stupas du monastère Haridaung

les stupas du monastère Haridaung

D’ici, on a déjà une belle vue sur les autres temples du groupe nord, mais elle sera encore meilleure depuis le sommet.

vue depuis Haridaung

vue depuis Haridaung

dans la brume du matin

dans la brume du matin

vue sur le groupe nord

vue sur le groupe nord

Le stupa principal est érigé sur une base carrée munie de 9 garroudas bien effrayants.

Puis, sur la partie de transition du carré vers la cloche, ronde, 8 niches à Bouddhas disposées sur deux niveaux.

Le tout est couronné par un Hti doré très mignon.

Dans la chambre principale, on voit deux bouddhas superposés.

il fait peur

il fait peur

la flèche

la flèche

bouddha principal

bouddha principal

Mais, vers l’ouest on ne voit que de la forêt qui cache les quelques monuments du groupe ouest. Je me demande pourquoi les gens montent le soir, au coucher du soleil et risquent de se briser les os en redescendant?

De retour au guesthouse, le patron m’invite à faire une ballade en bateau sur le Kaladan et de visiter un petit village. L’intérêt de ce village est qu’on y prépare le meilleur poulet aux gourdes et le meilleur Toddy.

Qu’est-ce le Toddy? Eh bien, c’est un peu la bernache du Myanmar: même couleur laiteuse et une odeur assez proche. C’est fait en laissant fermenter une journée le jus du palmier à sucre. On boit le Toddy à tous les stades de son évolution alocoolique. Pour accélérer la fermentation et donner plus de pétillant, on l’enferme dans des bouteilles d’eau et le met au soleil: explosif!!!

C’est une boisson agréable et aussi traître que la bernache.

Je vois passer notre poulet, encore vivant, et le repasser, trépassé…

Ici, on ne découpe pas la viande, on la hâche en morceaux « bouchée » avec les os et les tendons. A manger avec précaution.

En attendand que le poulet cuise, on nous présente tout le village. Je suis l’attraction, on ne voit pas souvent des européens ici.

L’instituteur nous présente, très fier de son exploit, ses jumeaux. Tout la population bambine, et il y a un paquet, se presse autour de l’entrée du cabanon.

villageois

villageois

Que dire de plus? Le poulet était excellent et le Toddy me travaille la tête…

Nous prenons le chemin du retour avant que le niveau du Kaladan ne baisse de trop. On s’est tout de même payé un petit banc de sable en chemin, sans conséquence.

C’était ma dernière journée à Mrauk-U et j’y pense encore avec beaucoup de plaisir à mon séjour dans cette vieille capitale.



Envoi 16 a Yangon, puis Sittwe et Mrauk-U

11 février 2009

1./2. dimanche

Le retour à Yangon.

Le train de Yangon part de Mawlamyin à 6h. Lever à 5h et mototaxi à 5h30. C’est tôt, mais, normalement, je me reveille vers cette heure là.

Sur la route vers la gare il règnait un brouillard assez épais et nous ne roulions pas très vite.

La toute nouvelle gare est assez splendide considérant la taille de la ville. Le train, par contre, m’avait l’air un peu fatigué: crasseux à l’extérieur comme à l’intérieur. Les sièges inclinés pour de bon, le mien l’était vraiment trop pour être assis normalement, et en plus, il tournait sans être prévu pour ça. Il devaient manquer quelques boulons. Bref, le matériel n’est plus entretenu.

Le siège quand-même tenu jusqu’à Yangon.

J’avais juste le temps de confirmer pour la nième fois mon vol; ça y est et de changer quelques dollares, oh Dolores – résultat au taux promis, pour une fois, et me voilà libre de mettre un début de commencement de la suite du Blog sur le « net ». Fallait profiter du débit plus  élevé de l’ex-capitale.

On y arrive à grand coup (coût) de groupes électrogènes – quel boucan quand ça coupe, et çà coupe souvent et pour longtemps. Bien sûr, si l’on vend près de 2/3 de l’électricité produite à l’étranger il ne reste plus assez…

2./2. direction Mrauk-U (à prononcer comme miaou).

Avant d’y arriver, il faut prendre l’avion jusqu’à Sittwe – interdiction officielle d’aller à Sittwe par la route.

Le vol commence déjà mal…Le taxi me dépose à l’entrée de la partie « départs internationaux » de l’aéroport. Mais celle-ci est parfaitement isolée des vol domestiques par un mur infranchissable.

Une petite marche à pied me ferait-elle gagner la bonne entrée? Eh, non! Chaque compagnie des vols intérieurs  (il y a déjà 4) possède sa propre entrée, pas question de passer de l’une à l’autre (après enregistrement on se trouve tout de même dans la même salle d’attente).

Rien à dire sur le vol en bimoteur turboprop, sauf qu’on était à l’étroit et que toutle monde avait très, mais alors très chaud.

Escale à Thandwe,donnant accès à la plus réputée plage du Myanmar: Ngapali.

On arrive sains et saufs à Sittwe, plus au nord, située à l’embouchure du Kaladan. Le Kaladan subit les marées jusqu’à 60 km en amont, son eau est donc saumâtre. Cela explique la présence de poissons d’eau douce et d’eau salée à Mrauk-U à quelques 57 km au nord sur le Kaladan.

L’hôtel de mon choix initial, le Noble, est plein et je descends au deuxième de ma liste, le « New Palace » (rien que ca, siouplé). Grande chambre, salle de bain et télé-parfait, mais douche froide, brrh! Rien à dire sur le tarif: 10$.

PANIQUE
Maintenant surgit un gros problème pour beaucoup de visiteurs potentiels de Mrauk-U. Quelqu’un a eu l’idée saugrenue de refaire la piste de l’aéroport pendant 4 jours. Oui, enfin non, il n’y a qu’une.

Catastrophe pour les gens qui ont des vols de connexion à prendre. Moi, qui voulait repartir le 8., je vais rester un peu plus longtemps à Mrauk-U et explorer cette ancienne ville royale plus à fond.

Il paraît que je peux avoir un vol le 11., Sûr! On verra.

3./2. Remontée du Kaladan direction Mrauk-U.

Réveil en sursaut vers 6h45; je me suis rendormi…

Pas de panique, on ne part vers le quai d’embarquement que sur le coup de 7h30. Et encore, là, j’ai le temps de manger un peu de riz frit (fly ly=fried rice) aux petites crevettes d’abord sèchées, puis frites, puis surchauffées au piment et boire une tasse de thé. Le bassin d’où partent les bateaux est déjà très actif.

le port de Sittwe

le port de Sittwe

Nous ne sommes que deux personnes sur ce petit bateau, propre et solide. On peut s’étaler où l’on veut. C’est le confort! On peut même se préparer du thé chaud.

Il y a une forte activité de pêche et de transport sur le Kaladan, qui est très large à l’embouchure et supporte des bateaux de fort tonnage.

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les rives du Kaladan

les rives du Kaladan

Je garde assez longtemps mon sweat et suis content d’avoir mis mon pantalon long. Il fait plutôt frais jusqu’à midi.

Vers deux heures on aperçoit dans le lointain les premières pointes des stupas et temples de Mrauk-U et le fleuve, maintenant très rétréci, se ranime de plus en plus: pêcheurs, petits bateaux de transport, bacs et de grands radeaux en bambou pour transporter des sac de riz.

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on approche Mrauk-U

on approche Mrauk-U

Nous enfin arrivés.

Je descends au « Royal City » qui offre tout le confort que je désire: l’eau chaude est apportée dans la chambre sur simple demande (ça me rappelle quelque chose, une semaine ski en refuge quand j’étais jeune)

J’ai maintenant une petite faim et j’en profite pour explorer le marché et manger la spécialité du coin: le mondi (nouilles de riz en soupe, assez épicée). Au stand, personne ne parle l’anglais et moi, je ne parle pas le birman, encore moins le rakhaing ou rakhan (non, pas le rouge), ça fait rigoler tout le monde et on arrive à s’entendre par ce biais.

4./2. visite des premières merveilles de l’endroit.

Le guesthouse loue des vélos et on me propose de me faire accompagner par un jeune de l’établissement. C’est rassurant et je n’ai pas à chercher les temples dont les accès sont assez cachés par la verdure de la petite ville.

Celle-ci ressemble plutôt à un village – la mémoire des splendeurs passées a presque disparu. Mrauk-U était, il y a à peine 100 ans, la capitale du grandiose royaume de Rakhaing. Le plus important roi, celui qui a fondé Mrauk-U, était Minbin.

Vers 1830, les Anglais, victorieux, ont annexée la Birmanie à l’Inde et transférée la capitale du Rakhaing à Sittwe et c’était le déclin de Mrauk-U, ce Versailles du golfe de Bengale. Mrauk-U est traversée par une foule de canaux. A mon regret, ceux-ci servent aussi à l’évacuation des ordures au gré des marées.

On trouve autour des ruines de l’ancien château environ 150 temples et stupas, majoritairement élevés en brique, des fois leurs fondations sont en latérite. Les restaurations récentes y ont ajouté également du béton…Quelques temples se laissent uniquement deviner sous une épaisse couche de végétation. Certains monticules par ça et là doivent contenir des stupas complètement ensevelis.

La ville et les nombreux villages autour se trouvent au niveau du fleuve et ses canaux.

Les temples sont sur les collines en hauteur, un peu partout. Le moyen de locomotion est sans conteste le vélo, c’est plat partout autour des collines.

La vie se déroule paisiblement et l’étranger que je suis est très gentiment accueilli. Pas sans quelques moqueries concernant ma mauvaise maîtrise de la prononciation des mots rakhan.

Bien sûr, Mrauk-U est en rien comparable à la splendeur de Bagan. Mais ses stupas, temples et monastères sont distribués dans la verdure autour de la ville, et entourés de villages avec une activité maraîchère débordante et on a de belles vues sur les temples à chaque tournant.

Tout cela est par beaucoup moins « stérile », puisque sans végétation, que le site de Bagan où le village de Bagan même a été déplacé en périphérie du site historique pour ne pas « géner » la vue sur la plaine des temples.

Mon guide et moi conviennent sur le secteur à explorer et nous partons de bonne heure à la fraîche. Le coin que nous allons visiter ce premier jour est le secteur est.

Nous commençons notre visite à Peezi. C’est, vu de loin, pas plus qu’un autre tumulus. Il revèle toute sa beauté après une petite montée: 4 bouddhas assis, regardant dans les 4 directions, surmonté d’un cinqième. L’observateur à l’extérieur peut superposer un des 4 avec celui du dessus. Cela donne occasion de jolies photos – sans montage.

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le site de Peezi

le site de Peezi

Juste en face de peezi se trouve Kothaung. Un monument gigantesque.

Kothaung vu de Peezi

Kothaung vu de Peezi

Kothaung, entrée

Kothaung, entrée

un gardien farouche

un gardien farouche

des milliers de bouddhas dans cette galérie

des milliers de bouddhas dans cette galérie

Ce temple est constellé à l’extérieur d’une myriade de petits stupas. L’intérieur est décoré sur deux galeries concentriques par des milliers de Boudhas en double rang. On l’appelle aussi le temple des 80 000 Bouddhas.

La troisième station est le monastère de Zinaman-aung. Les Jataka (images de la vie et « revie » du Bouddha) de l’escalier menant à la salle d’ordination sont presque de l’art naïf de notre temps, tellement elles sont fraîches et éclatantes de couleurs. On a surtout une superbe vue sur les autres temples et monastères autour.

Zinamanaung

Zinamanaung

Après, nous nous rapprochons un peu de la ville et visitons le grand lac Laksaykan qui fournit à la ville une eau potable de première qualité. On y accède par une énorme porte en brique.

la réserve d'eau de Mrauk-U

la réserve d'eau de Mrauk-U

les communs

les communs

En rentrant sur la ville, nous nous arrêtons encore au monastère de Bandoola contenant un Bouddha très vénéré aujourd’hui. Il est gardé par deux garoudas et deux gardiennes (des soeurs, paraît-t-il)

Notre denière visite est le musée archéologique dans l’enceinte de l’ancien palais royal. Les photos sont interdites-étonnant parce qu’il n’y a ni cartes postales ni livres avec illustrations-. Néanmoins, les artefacts exposés témoignent du grand talent des sculpteurs de Mrauk-U.

Cette première journée se termine vers midi. Pour cause: je suis mort, rouler en vélo ET grimper des escaliers aucunement confortables, a fini par m ‘achever.

La chaleur devient écrasante. REPOS!


Envoi 15 Kyaikthio, Mawlamyine et Hpa-an

1 février 2009

26/1.

Kyaikthiyo est la ville la plus proche du Rocher doré,  mais c’est plutôt au camp de Kinpun, plus proche du départ de la montée, qu’il faut descendre.

Le bus pour Kinpun, on m’avait promis un bus récent et confortable, est une vieille guimbarde avec des suspensions quasi-inexistantes. C’était simple: le titre de transport de l’agence de voyage fut carrément remplacé en disant que le bus en question ne circulait pas…

Peu après la petite ville de Waw, le paysage devenait plus souriant en gagnant de la hauteur. Rizières mal entretenues et autres champs tristes des environs de Yangon cèdent la place à des plantations d’arbres fruitiers, d’abord, puis par une jungle dense. Kin Pun est un petit village à peine capable de recevoir les masses de pelerins et la vue sur les montagnes splendide.

Je descends au Sea Sar, un hôtel très convenable, peut-être un peu cher mais doté de grandes chambres propres et claires.

Je commence déjà à me préparer mentalement à l’ascension de la montagne du rocher doré…

Le rocher doré est un des sites religieux les plus importants de Birmanie. Il sagit d’un énorme rocher, en déséqilibre apparent sur le flanc d’une falaise. Ce serait un cheveux du Bouddha, bien placé, qui le maintient en équilibre. Il est entièrement couvert de feuilles d’or. Et tous les jours les pelerins y ajoutent…

27/1

Départ vers ­6h en camion vers le début du chemin d’ascension, on est serrés comme des sardines, plus de place pour l’huile. 40 min. de montagnes russes en conduite digne du rallye Monte Carlo, et on est au pied de la montagne.

L’ascension est très rude, des pentes invraisemblables, mais on a construit une route pour « piétons » avec des rainures bien accrochantes. J’ai mis 1h30 au lieu des 40 min. annoncées.

On pouvait aussi louer les services de porteurs de chaises qui peinaient à quatre à monter les « pélerins » très fortunés et pas très courageux – moi, j’ai résisté au chant des sirènes!

où est le mérite?

où est le mérite?

Je dois dire que je suis très fier de ma performance de ce matin: j’y suis arrivé malgré des pentes à faire peur. En haut, le cirque habituel – ah les vendeurs du temple – des endroits « sacrés ». Très peu d’européens.

Il est vrai que ce rocher est très photogénique:

  • de loin
  • de loin
  • plus proche

    plus proche

    arrivé!

    arrivé!

    vue du complexe du temple

    vue du complexe du temple

    Mais les environs sont aussi très pittoresques.

    temple en face du rocher

    temple en face du rocher

    Je craignais surtout la descente, genoux et cuisses, mais cela s’est bien passé à mon grand soulagement. C’était une très bonne idée que de partir tôt à la fraîche.

    Le cauchemar était la deuxième partie de la descente vers Kinpun en camion. 50 personnes serrées sur la plateforme, encore 6 dans la cabine et trois gamins sur le toit de celle-ci. A chaque virage on compressait tantôt les gens de la droite, tantôt ceux de gauche, le reste du temps ceux du milieu: cauchemardesque. Pas besoin de dire que l’on descendait à tombeau ouvert, la montée le laissait déjà préssentir. Je jure: plus jamais ça!

    Comme vous dévinez, pas de pertes humaines, juste un bagage tombé sur la route et ramassé en vitesse. Sinon je ne serais pas là pour relater cela.

    28/1

    Mawlamyine.

    Nous partons de

    Kinpun de bonne heure, initialement 10h et finalement 9h, tant mieux, on arrivera plus tôt…

    Le bus est de bonne facture, il a de la suspension et moi de la place pour mes abattis.

    Le pays montagnard avec sa jungle mélangée aux plantations fruitiers (la spécialité de Kinpun, entre autres, est la confiture) cède lentement aux exploitations d’hévéa car, une fois Khyauktyio passé, on se trouve sur un haut-plateau. En approchant de la côte, on voit de plus en plus de rizières et de la chaume; artisanat du coin: fabrication des bandes de chaume dont sont couverts les toits.

    Il est intéressant à voir qu’au lieu d’un réseau d’alimentation en eau, il existe un grand nombre de puits publics et privés.

    La prochaine ville est Thaton ou Thapton où notre bus s’arrête pour les besoins normaux vers midi: toilette et un petit repas. Je fais mon choix dans les curries (chèvre) et j’ajoute un plat de choux-fleurs sautés à mon riz nature. Mes enfants, c’est épicé de chez…Mais très goûteux!

    Le prochain arrêt est déjà Mawlamyine car, depuis la constuction du plus long pont du Myanmar, ni bus ni train ne s’arrêtent plus à Mottama. La, on a maintenant un terminal de bus et une gare. Désenclavement mérité car Mawlamyine était jadis la capitale de l’état Mon sous les britanniques.

    Un mototaxi, genre de tricycle avec un moteur de deux-roue, me dépose à mon hôtel, le Breeze Resthouse. Il est très bien somme toute si l’on oublie les salles de bain communes et la petite taille des chambres, mais propres!. Mais que veut-on pour 5$ la nuit?

    On a une tres belle vue sur le coucher du soleil depuis l’entree de l’hotel:

    coucher de soleil sur le Thanlwin

    coucher de soleil sur le Thanlwin

    29/1

    Je conviens avec Antoine, un guide, ancien employé des Télécoms, de visiter les environs de la ville.

    Ce sont surtout des monastères et pagodes, de taille, car on trouve ici, à qq. dizaines de km de la ville, le plus grand Bouddha couché du monde: 170 m de long, s’il vous plaît. De cet endroit (Win Sein Taw Ya) on a des vues superbes sur les montagnes, parsemées de stupas de toute taille.

    le bouddha géant

    le bouddha géant

    L’intérieur est creux et comporte 8 étages. Le tout est encore en travaux. Mais il est déjà bien rempli de sculptures sur la vie du maître (en béton).

    ça vous rappelle quelque chose?

    ça vous rappelle quelque chose?

    le châtiment

    le châtiment

    encore une déchéance d'impie

    encore une déchéance d'impie

    L’extérieur est aussi très intéressant:

    chemin menant au monument

    chemin menant au monument

    vue depuis le bouddha géant

    vue depuis le bouddha géant

    une autre vue

    une autre vue

    beau bouddha assis

    beau bouddha assis

    Après, nous avons encore visité un vieux monastère (Pa Auk Taw Ya) qui est surtout remarquable pour sa grande salle commune en teck et bois de fer (les colonnes). Désolé, les moines faisaient leur unique repas de la journée (avant 12h) et on n’osait pas déranger.

    On y voit aussi une belle assemblée de bouddhas.

    bouddhas entourant un bouddha couché

    bouddhas entourant un bouddha couché

    il est bien entouré

    il est bien entouré

    n'est-il pas gourmand?

    n'est-il pas gourmand?

    et bien gardé!

    et bien gardé!

    Cela nous a donné l’idée d’aller manger, nous aussi. Un repas bamar goûteux dans un joli restaurant aéré. A midi, il commence à faire très chaud et on est content de se mettre dans un endroit frais.

    Après le repas, nous avons encore visité deux sites sur la colline qui domine la ville, paya Khyaiktanian, déjà rendue célèbre par Kipling, et paya U Zina, érigée par un moine ayant trouvé là des pierres précieuses dont il avait rêvé.

    De ces endroits on a une très belle vue panoramique de la ville et du fleuve Thanlwin d’un côté et des montagnes de l’autre.

    la ville et le Thanlwin

    la ville et le Thanlwin

    30/1 Hpa_An

    On m’avait dit beaucoup de bien du voyage en bateau à Hpa-An située un peu plus haut sur la rivière Thanlwin. Alors on va faire le voyage aller en bateau et le retour à Mawlamyine en bus, histoire de comparer.

    Mon bateau part à midi (en fait, on nous fait poireauter pratiquement ¾ d’heure avant de partir. espérant de remplir davantage. En vain…

    Le bateau, à double pont, est très vieux et mal entretenu, voire près de l’état d’épave. Surtout, pas de bancs ni de chaises: on s’étale comme on peut sur le plancher, très sale. Les passagers qui connaissent déjà ce bateau, ont tous apporté des bâches ou même de grands sacs pour s’assoir dessus. Il n’y a pas si longtemps, on pouvait louer des « deck chairs » (transats) pour pas cher.

    de beaux banyans

    de beaux banyans

    village sur la rivière

    village sur la rivière

    vie sur la rivière

    vie sur la rivière

    on se baigne

    on se baigne

    Le bateau avance très lentement et s’arrête à tous les villages. Il n’est pas étonnant qu’il met 5h1/2 pour une distance que le bus le plus local parcourt en 2h.

    La vue sur les rives n’a rien d’extraordinaire jusqu’à 17h30. Justement à l’approche du coucher de soleil, on voit apparaître de magnifiques montagnes karstiques. D’abord lointaines puis de plus en plus proches. Ce coucher de soleil en vaut le long défilé de rizières et sablières d’avant.

    coucher

    coucher

    c'est presque fini

    c'est presque fini

    stupas le soir

    stupas le soir

    Il fait déjà bien nuit, 19h, quand nous arrivons à Hpa-An.

    L’hôtelier du Breeze nous a déjà annoncé par téléphone et un pick-up nous attend et nous délivre au Guest house des Soe Brothers.

    C’est comme à Mawlamyine une bâtisse du style chinois avec un dédale d’escaliers et de couloirs: attention, utiliser le fil d’Ariane ou des petits cailloux. On nous a logé, 5 personnes, dans des chambres propres et aérées. Pas besoin de clim, un ventilo est presque de trop, la nuit est fraîche.

    Bon, les salles de bain et toilettes sont en bout de couloir.

    Après m’avoir débarrassé de toute la crasse du bateau accumulée sur moi, je me mets en quête de nourriture. Après quelques hésitations, j’entre dans un restaurant offrant des tables et chaises hautes (je ne supporte pas de manger sur des tables de maison de poupée accroupi sur des chaises de bébé, toi non plus Dédé…).

    Mon choix était le bon et j’ai bien mangé et bu (ils avaient de la bière à la pression). Leur curry de crevettes géantes était succulent. Comme toujours avec les repas birmans façon Bamar, il y avait quelques crudités et quelques coupelles avec des sauces et préparations très épicées (à tester avant l’utilisation en proximité d’un extincteur).

    Satisfait dans tous les sens, je rentre me coucher. La tour d’horloge ponctue mon sommeil discrètement.

    Le matin, je me lève tôt pour prendre un petit déjeuner et explorer la petite ville. On me la décrit comme extrêmement calme et reposante. C’est certainement vrai, mais pas un samedi matin, jour du grand marché.

    Tout le centre est envahi par les marchands de fruits, de légumes, d’outillage et d’ustensiles de cuisine. Je me demandais des fois à quoi certaines « glouttes » pouvaient bien servir…

    Quittant la zone du marché, en prenant le chemin du fleuve, je tombe sur une pagode et monastère où règne un calme insoupçonné. Très agréable.

    vue du temple

    vue du temple

    temple central

    temple central

    une "chapelle"

    une "chapelle"

    dernier regard

    dernier regard

    Finalement, je rejoins l’arrêt de bus du retour; je l’attends un bon moment…

    Quand je monte, il est déjà rempli de gens revenants du marché avec tout ce qu’ils y avaient trouvé. Je trouve une place à côté d’un moine novice sympathique et on commence le voyage vers Mawlamyine. Il est ponctué par des arrêts à chaque village et le bus se vide lentement; il en reste encore pas mal de gens à l’arrivée qui devaient prendre un pick-up ou un autre bus pour rejoindre leur village.

    Moi, je rejoins le Breeze…


    Envoi 14 de Bangkok a Yangon

    1 février 2009

    23/1 vendredi

    Le retour en train à Bangkok se passe sans problème. Lever à 6h pour aller à la gare prendre le premier train à 7h19. Il était à l’heure, une fois n’est pas coutume…

    A Bangkok, cela se corse: pour prendre le river express, il y a deux possibilités, l’embarcadère de l’ancienne gare de Bangkok Noi ou celui, voisin, du grand hôpital de Thonburi. Eh bien, les bataux n’accostent plus le quai de la gare, en plein dans les travaux de renovation, et c’est là-même que le « motobaï » (moto bike) me dépose.

    Il n’y avait plus qu’à traverser cette « ville » d’hôpital pour rejoindre le quai idoine.

    En plus, je monte sur le bateau des « touristes » qui ne s’arrête pas au ministère de la marine, proche de mon hôtel, mais à celui de l’hôtel Oriental. Celui-là ne coûte que légèrement plus cher la nuit (env. 1000) – encore de la marche à pied.

    Par la suite, tout baigne: vol Yangon confirmé et visa Myanmar prêt. Seul problème: l’avion est à 7h ce qui me fait partir de mon hôtel à 4h15 au plus tard…

    On a même pas le temps de piquer un petit roupillon en avion. On est déjà arrivé à Yangon.

    Ma voisine d’avion va pratiquement au même endroit et nous avons tenu tête aux rapaces que sont les taxis: chacun s ‘en tire pour le quart du prix annoncé initialement.

    Cette bonne veine ne pouvait pas durer:  le début du nouvel an chinois me bloque à Yangon. Tous les transports ont été pris d’assaut.

    Il existe encore une toute petite chance d’avoir un vol pour Sittwe (2 jours de bateau ou une demi-heure de vol, au choix). Sittwe est à deux heures (de route) de Mrauk-U, l’ancienne capitale. Je croise les doigts…

    Eh bien, non, pas moyen d’avoir une place d’avion vers Sittwe tout de suite.

    Je profite pour me promener un peu dans la ville, changer quelques dollars en Khyats et visiter le musée des pierres précieuses.

    Ce dernier est assez intéressant et montre la grande richesse du Myanmar en pierres précieuses, Jade, argent, or et de très grosses perles (de culture).

    Je pense que les minerais de Tungstène, de Molybdène et de Vanadium, qui sont abondants aussi, prennent tout de suite le chemin de la Chine…

    Yangon me semble un peu décrépi depuis le déplacement du «gouvernement» à un endroit proche de Pyinmana, plus au centre du pays.

    Les trottoirs sont devenus des pièges pour les piétons et même les voitures en stationnement: dalles cassées, caillebotis manquants et canalisations par endroit découvertes (j’ai vu une « coccinelle » tombée dedans).

    La pagode Sule, repère central de la vieille ville, est tout de même toujours aussi splendide la nuit:

    paya Sule

    paya Sule

    Finalament, j’ai été obligé de décaler ma visite de Sittwe/Mrauk-U d’une semaine. En remplacement je vais aller à Kyaikyhio, le rocher doré, Mawlamyine et Hpa-an et ensuite rejoindre Yangon pour aller à Sittwe.


    Envoi 13 Ayutthaya, Phitsanulok, Kamphaeng Phet

    22 janvier 2009

    15/1

    Le voyage de Khorat à Ayutthaya n’était pas très agréable à cause de fenêtres tellement encrassées par la fumée de la tractrice qu’il était impossible de voir le paysage, et il y en a! Pour savoir où on était, je devais me lever et regarder par la porte ouverte. Heureusement, le trajet n’a duré que 3h.

    Arrivé à Ayutthaya, il ne restait que l’après-midi pour visiter. Ainsi, j’ai opté pour une croisière sur les rivières et canaux qui entourent la ville. On a visité surtout quelques temples à l’extérieur de l’île-ville, plutôt modernes et surtout très colorés. J’ai vu tout de même quelques stupas et chedis intéressants.

    un très joli reliquaire

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    quelques temples

    quelques temples récents

    Au retour sur le marché de nuit (on commence déjà vers 17h…) où se trouve également l’embarcadère, j’ai enchaîné avec une visite nocturne du parc historique.

    J’en suis fort satisfait. Jadis, j’avais visité ces temples, style « Ayutthaya » (sic) de jour.

    La nuit, avec des éclairages bien disposés, les monuments se montrent sous une toute autre dimension; beaucoup de photos de nuit…

    Ce qui arrangeait les choses: pas de droit d’entrée à payer puisque c’était la nuit et les guichets fermés.

    bouddha couché

    bouddha couché

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    les temples anciens la nuit

    les temples anciens la nuit

    Après une nuit réparatrice, j’étais debout depuis 6h du matin, tout de même. Un bon petit déjeuner et j’ai pris le train direction le nord.

    A Phitsanulok je fus accueilli par Michel et sa femme, Lai, pour me conduire dans leur village, Lankrabur, qui est perdu quelque part dans les rizières et les champs de canne à sucre entre Phitsanulok et Kamphaeng Phet.

    Lai et Michel

    Lai et Michel

    Michel habite avec sa femme et toute la famille une ferme composée de plusieurs maisons, traditionnelles pour l’essentiel.

    La famille de Lai vit d’agriculture: un peu de riz, un peu de sucre. Mais aussi des légumes, des fruits, poules et poissons pour leur propre utilisation.

    Michel et Lai ont planté des arbres fruitiers, des citronniers « visage de chat », et des « arbres à bois » en remplacement de l’élevage de cochons, donnant beaucoup trop de travail.

    On a trouvé du pétrole dans le coin et un quart de la population, dont quelques membres de la famille, travaillent maintenant dans le « pétrole », ou localement ou carrément dans les pays arabes ou en Afrique.

    Michel passe ici sa retraite paisiblement.

    Vu qu’il a récemment déplacé sa maison (on a carrément démonté l’ancienne et remonté sur le terrain de la ferme des parents de Lai) il bricole pas mal pour arranger la nouvelle maison – elle est déjà très confortable.

    Il y a sept chiens qui gardent la ferme jalousement et j’ai eu un peu de mal a me faire accepter.

    C’est très calme ici et j’ai dormi d’un trait jusqu’à ce que les coqs appellent leurs poules à se lever.

    Ce matin, on a visité le parc historique de Kamphaeng Phet à une quarantaine de km d’ici. Les monuments sont du style Sukhothai, une autre ville historique pas très loin d’ici.

    Les temples sont assez dispersés dans une belle forêt. Le site n’est pratiquement pas restauré cependant, on a aménagé des routes d’accès généreuses et on peut se déplacer de site en site en voiture (ou en vélo loué sur place).

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    parc historique de Kamphaeng Phet

    parc historique de Kamphaeng Phet

    Et quelques Photos prises a Phitsanulok en attendant le train.

    tout doré de haut en bas

    tout doré de haut en bas

    entourage de bouddhas à Phitsanulok

    entourage de bouddhas à Phitsanulok

    19/1

    Cet après-midi, je vais reprendre le train pour Bangkok où je dois m’occuper de mon visa pour le Myanmar, le troisième volet de mon voyage.

    La demande de visa faite, je prends le vieux train « de la mort » vers la province de Kanchanaburi, lieu d’énormes atrocités de la dernière guerre mondiale commises par les Japonais; tout le monde siffle encore le thème du film « le pont de la rivière Kwai ». Cette ligne de chemin de fer devait permettre l’invasion de la Birmanie et qui sait qui encore…

    Le train traverse la rivière par la « death bridge , le fameux pont de la rivière Kwai,  et arrive 100 km plus tard à Nam Tok, terminus.

    A partir d’ici, il faut prendre le bus pour approcher la frontière du Myanmar au col des trois pagodes.

    Moi, debout depuis 5h30, je vais arrêter à Sanklaburi.

    A partir de la petite bourgade de Thong Pha Phum, charmante d’ailleurs, la route grimpe à couper le souffle. Elle surplombe un lac-réservoir de plus de 130 km de long. Cette retenue est primordiale dans la gestion de l’eau du pays, sans laquelle la Thailande ne peut pas satisfaire les besoins en eau de son agriculture importante.

    A Sanklaburi, c’est LE CALME.

    La population est fortement Bamar. Plus besoin d’aller en Birmanie???

    Le retour vers Bangkok prendra également presque 9h. Alors, je coupe en deux et passe la nuit à Kanchanaburi; j’espère que les bateaux-Karaoke sur la rivière Kwai me laissent dormir.

    Demain, coup sur coup, train pour Bangkok, récupérer passeport avec visa et vol pour Yangon (Rangoon pour les ancêtres parmi vous).

    Je vous dis au-revoir là-dessus car il n’est pas sûr du tout que que je puisse sortir des nouvelles de derrière ce dernier rideau de fer…


    Envoi 12 Retour sur le continent, Khorat et Phanom Rung

    18 janvier 2009

    12/1

    Hélas, les quelques jours sur Koh Wai prennent fin et je dois prendre le bateau de retour.

    La mer est trop agité dans la baie et on procède à l’embarquement « sur demande » de l’autre côté de l’île. Une petite montée dans la jungle puis une descente.

    Côté calme, Chai m’embarque sur un petit annexe et me dépose d’abord sur le bateau de pêche de son père.

    Lorsque le bon vieux bateau pour Bang Bao, venant de Koh Maak, se montre à l’horizon, Chai donne un coup de »sans »fil pour que celui-ci se mette à côté du nôtre.

    Transbordement réussi et pratiquement au vol.

    Koh Wai s’éloigne doucement déjà…

    Je passe une nuit courte sur Koh Chang, il y a encore une party, et le copain de Phet, Taer, m’embarque tôt le matin, encore endormi, pour embarquer sur le premier ferry.

    Une fois sur terre ferme, à Laem Ngop, les choses se déroulent très simplement: le taxi qui devait me déposer à Trat ( ce qui m’éloignerait de ma destination) me dépose plutôt à un arrêt des bus près de Chantaburi, ce qui est nettement mieux. Là, j’ai un bus pour le centre du pays et ma destination, Nakhon Ratchasima que tout le monde appelle encore Khorat.

    La montée sur le plateau central commence d’abord doucement mais se termine sur une route de montagne, certes large et bonne, mais avec des pentes incroyables: on termine en deuxième à trente à l’heure.

    Khorat a l’air de se développer de plus en plus et devient au fil des années plus agréable. Ses atouts, ce sont les douves, pleines de nénuphars et décorées de fontaines qui entourent le centre-ville et la statue élégante de la salvatrice jadis: Thao Sunarari. On la vénère encore depuis qu’elle a battu en retraite les vilains Birmans.

    Thao, elle ne s'est pas laissée faire..

    Thao, elle ne s'est pas laissée faire..

    décoration des douves en lumière

    décoration des douves en lumière

    J’y passe la nuit et prends un bus pour Nang Rong à une centaine de km à l’est. Là est le point le plus pratique pour visiter les ruines du temple Khmer le mieux restauré du pays: Prasat Phanom Rung.

    Il y a tout de même encore 40 km à faire par des petites routes à travers les rizières. Je les fais avec une moto louée; elle émet des bruits inquiétants, mais accomplit son boulot.

    Phanom Rung est bâtie sur un vieux volcan (toujours le symbole du mont mérou). Le temple a été très soigneusement remis debout par anastylose (technique développée par l’école Française d’extrême orient).

    Le résultat est extraordinaire. Malheureusement, il manquent quelques saints lingams et autres statuaires, tranférés dans des musées. C’est peut être mieux comme cela.

    C’est qui étonne le plus c’est l’ascension par une suite d’escaliers, d’allées et de ponts à Nagas en latérite et grès d’une très grande élégance.

    vue d'en haut des escaliers

    vue d'en haut des escaliers

    tour centrale

    tour centrale

    bassin

    bassin

    un linteau

    un linteau

    Retour à Nang Rong à la fin de la journée – ça commencait à cailler sec sur le vieux presse-purée…

    Je passe une nuit fraîche, pour ne pas dire froide, et reprends le bus pour rentrer sur Khorat. Je prendrai le train pour Ayutthaya le lendemain.


    Envoi Nr. 11 Bang Bao et Koh Wai

    15 janvier 2009

    6/1

    le « Paradise » a Bang Bao

    Du quai qui forme l’épine dorsale du village part un petit pont en bois,pas très jeune. A droite aussi qu’à gauche deux cabanes, couvertes de l’équivalent local de chaume, suit la plate-forme centrale où se trouvent une autre grande chambre, une salle abritée du soleil et les quartiers de Phet et Taer.

    Vers la mer une grande plate-forme où se passe la vie habituellement. Ici se trouve aussi la cuisine,utilisable par les hôtes de confiance, les amis, quoi.

    vue de la baie depuis le "paradise"

    vue de la baie depuis le "paradise"

    Le rythme journalier est régi par le lever du soleil sur la baie vers 6h30 et le coucher du soleil, 12 h plus tard. Entre ces deux évènements, le temps s’écoule doucement. Je lis beaucoup et rends visite à mes amis dans le village: la dame espagnole du restaurant d’à côté, le « Seabird », et mon grand ami Ist Sichang qui  semble devenir mon agent de voyage attitré. Ce qu’il ne sait pas arranger avec 2 coups de téléphone n’existe pas – en tout cas, je n’ai pas encore trouvé.

    Avec lui, je mets au point mon petit voyage sur l’île de Koh Wai (7km sur 2, pas de route, pas d’électricité en continu). Ca sera pour le 8.

    7.1.

    On est invités, Phet et moi, à une « party » chez sa copine.

    Une party, c’est d’abord une occasion pour les Thais de bien manger.

    Peu d’alcool.

    La table croule sous les fruits de mer et les poissons de tout genre: poisson grillé, poisson à la vapeur, calamar grillé, calamar séché, puis frit, des crevettes, des crabes, des moules, des coques…

    Phet (à droite) et amie

    Phet (à droite) et amie

    on démarre le barbecue

    on démarre le barbecue

    Des sauces, plutôt picantes, se créent en un tournemain.

    Les légumes font une grande partie de ce festin. Le tout est préparé en un clin d’oeil. Les Thailandaises savent faire la cuisine. Tiens, une a trouvé le temps, entre deux bouchées, de préparer sur le champ un délicieux curry vert.

    Il faut savoir que les Thais n’ont pas d’ordre établie dans les plats: on met en bouche ce qui attire l’envie sur le moment, tout est sur la table.

    8/1

    Aujourd’hui, il faut se lever un peu plus tôt, il faut attraper le bateau pour Koh Wai. C’est un vieux bateau en bois, très costeaud , qui a vu de meilleurs jours, mais rend toujours des services en mer un peu agitée. Lui, il ne bouge pas trop.

    Nous avons une période venteuse et il ne fait pas trop chaud en mer.

    L’accueil à Koh Wai fut chaleureux: Chai, le fils du propriétaire du Yai Ma guesthouse nous prend au quai voisin – la mer est un peu trop agitée dans Ao Yai Ma (baie de Yai Ma) et le bateau ne peut pas approcher. Cela signifie un petit quart d’heure de marche à pied. Heureusement, mon bagage est léger.

    Entretemps, on est midi et je mange mon premier repas sur l’île. C’est maintenant la soeur de Chai qui fait la cuisine, fort bien d’ailleurs, la mère à cédée la main…

    Mon plat préféré le midi est le Pad Thai. Il contient plein de bonnes choses qui font tenir jusqu’au soir: nouilles, oeufs, oignons et cives, agrémentées de quelques crevettes.

    Koh Wai est une ile coralienne.

    corail

    corail

    Non, il n’est pas toujours rouge…

    Au centre, il y a la foret tropicale, tres dense, avec quelques exploitations

    sentier ver(s le côté est

    sentier ver(s le côté est

    de Hevea. Le pourtour est borde de palmiers

    attetion: noix de cocos

    attetion: noix de cocos

    Comme on voit, les palmiers sont particulierement fertiles cette annee. Vaut mieux ne pas faire son somme en-dessous!

    La baie ou j’habite se nomme Yai Ma (Ao Yai Ma), a l’extremite ouest de l’ile.

    la forme de cette derniere est assez allongee: 7 X 1.5 km. L’exploitation des hevea fait qu’ils existent nombreux sentiers (de recolte) qui permettent de passe a l’autre cote ou le vent est absent et la mer de miroir.

    Suite au prochain numero…