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Hélas, les quelques jours sur Koh Wai prennent fin et je dois prendre le bateau de retour.
La mer est trop agité dans la baie et on procède à l’embarquement « sur demande » de l’autre côté de l’île. Une petite montée dans la jungle puis une descente.
Côté calme, Chai m’embarque sur un petit annexe et me dépose d’abord sur le bateau de pêche de son père.
Lorsque le bon vieux bateau pour Bang Bao, venant de Koh Maak, se montre à l’horizon, Chai donne un coup de »sans »fil pour que celui-ci se mette à côté du nôtre.
Transbordement réussi et pratiquement au vol.
Koh Wai s’éloigne doucement déjà…
Je passe une nuit courte sur Koh Chang, il y a encore une party, et le copain de Phet, Taer, m’embarque tôt le matin, encore endormi, pour embarquer sur le premier ferry.
Une fois sur terre ferme, à Laem Ngop, les choses se déroulent très simplement: le taxi qui devait me déposer à Trat ( ce qui m’éloignerait de ma destination) me dépose plutôt à un arrêt des bus près de Chantaburi, ce qui est nettement mieux. Là, j’ai un bus pour le centre du pays et ma destination, Nakhon Ratchasima que tout le monde appelle encore Khorat.
La montée sur le plateau central commence d’abord doucement mais se termine sur une route de montagne, certes large et bonne, mais avec des pentes incroyables: on termine en deuxième à trente à l’heure.
Khorat a l’air de se développer de plus en plus et devient au fil des années plus agréable. Ses atouts, ce sont les douves, pleines de nénuphars et décorées de fontaines qui entourent le centre-ville et la statue élégante de la salvatrice jadis: Thao Sunarari. On la vénère encore depuis qu’elle a battu en retraite les vilains Birmans.
J’y passe la nuit et prends un bus pour Nang Rong à une centaine de km à l’est. Là est le point le plus pratique pour visiter les ruines du temple Khmer le mieux restauré du pays: Prasat Phanom Rung.
Il y a tout de même encore 40 km à faire par des petites routes à travers les rizières. Je les fais avec une moto louée; elle émet des bruits inquiétants, mais accomplit son boulot.
Phanom Rung est bâtie sur un vieux volcan (toujours le symbole du mont mérou). Le temple a été très soigneusement remis debout par anastylose (technique développée par l’école Française d’extrême orient).
Le résultat est extraordinaire. Malheureusement, il manquent quelques saints lingams et autres statuaires, tranférés dans des musées. C’est peut être mieux comme cela.
C’est qui étonne le plus c’est l’ascension par une suite d’escaliers, d’allées et de ponts à Nagas en latérite et grès d’une très grande élégance.
Retour à Nang Rong à la fin de la journée – ça commencait à cailler sec sur le vieux presse-purée…
Je passe une nuit fraîche, pour ne pas dire froide, et reprends le bus pour rentrer sur Khorat. Je prendrai le train pour Ayutthaya le lendemain.